Dodji, l'archet vaudou
Film en cours
Réalisateur : Amaury Voslion
Durée : 52 min
Année de production : en cours
Soutien : Sacem, CNC, Procirep Angoa
Co-producteur : Amart Film, Vodoon Records
"Thomas Dodji Kpadé entend un son dans sa tête, un rythme venu d’ailleurs. Métis franco béninois, ingénieur informatique mais aussi violoncelliste talentueux, ce père de famille et époux attentionné décide de tout mettre entre parenthèse pour partir au Bénin, s’immerger dans la culture vaudou et découvrir d’où vient ce son qui l’habite depuis toujours."
Dodji, l’Archet Vaudou est un film sur la Composition. Ce qui compose une personne comme ce qui compose une musique. Ses mouvements, ses nuances, ses influences, ses racines, son rythme… Comme le fleuve qui rencontre la mer à la Bouche du Roi à Grand Popo, tout près de la frontière entre le Bénin et le Togo, et leurs eaux qui se mélangent, le sang métissé qui bat dans les veines de Thomas Dodji Kpadé est composé de deux cultures où la musique est reine.
En partant à la rencontre des tenants de la musique traditionnelle vaudou au Bénin — les musiciens des « Tambours Sacrés », l’orchestre de sa Majesté Daagbo Hounon II, chef suprême du Vaudou — Thomas cherche à trouver le rythme originel, le son premier de l’histoire de sa vie, le son de la « co-naissance ».
Par delà l’expérience personnelle, le film nous parle également de ce qui compose une société, sa culture et les migrations de populations qui l’alimentent. Depuis près de 4 siècles, le Vaudou qui infuse la culture de l’Afrique subsaharienne, a été diabolisé par les religions monothéistes et les ex puissances coloniales. Sa représentation, irriguée entre autre par le cinéma américain, l’a montré essentiellement comme une sorcellerie caricaturale.
En conséquence, le père de Thomas, Béninois et initié Vaudou depuis sa plus tendre enfance, n’a jamais osé en parler à son fils… Aujourd’hui, les regards commencent à changer sur cette culture et ce qu’elle peut nous enseigner. C’est aussi ce que va découvrir Thomas Dodji en empruntant les voies de la composition musicale, en mariant son apprentissage classique du violoncelle, ses influences occidentales (electro, funk, jazz) aux percussions polyrythmiques de la musique sacrée béninoise.
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